Mauvais Augures ~

♦ ♦ Un souffle, un murmure, les yeux clos, elle profitait de la caresse du vent. C'est agréable, c'est doux comme la caresse d'une mère. Ca se faufile sur ton visage, ça effleure ta joue et ça se répand dans tes cheveux. Ensuite, une brise légère, presque chaude, qui donne l'impression que des milliers de petits baisers se déposent sur ta peau. Elle ne pensait plus à rien d'autre que la tendresse du contacte de la nature. Une tendresse que ça propre mère ne lui avait jamais apportée. Une tendresse si rarement ressentie. Ses cheveux se levèrent et dansèrent avec le vent. Elle voudrait s'envoler et voler dans le cieux. Elle voudrait s'évader et ressentir la liberté qu'elle n'avait que très peu reçu. Lentement, ses bras se décollèrent de son corps. Elle le sentait, elle allait y parvenir et elle se mit sur la pointe des pieds. Son coeur battait plus fort et, en même temps, la brise se renforçait. Tout à coup, une bourrasque violente la fit vaciller. En guise de protection contre la gifle que le vent venait de lui mettre, elle croisa les bras devant son visage et se replia légèrement sur elle même. Les feuilles volèrent dans un tourbillon cruelle et les arbres valsèrent entre eux.

Et comme si rien ne c'était passé, le vent tomba. Ses cheveux noirs coulèrent sur sa nuque, un peu en batailles. Elle se décontracta et ses yeux se rouvrirent. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Comment avait elle put croire que la liberté était si facile à obtenir ? Ayame passa une main dans ses mèches ébènes pour remettre sa chevelure en place. Elle ne soupira pas et ses yeux blancs fixèrent le ciel. Elle n'aurait pas du perdre son attention. Tout peut arriver n'importe quand, aurait dit son père en grognant. Il n'aurait pas été content du tout de voir sa fille de 17 ans jouer à l'oiseau comme si elle était en primaire et ça, Ayame le savait. C'est pourquoi elle était contente d'être seule parce que, elle n'aurait pas vraiment aimé non plus que quelqu'un l'aperçoive dans cette situation. Ayame n'était pas immature mais, parfois, des sentiments forts prenaient le dessus sur elle. Son père avait toujours combattu la sensibilité de sa fille si bien que maintenant, Ayame ne montrait plus ses sentiments réels. Dans un sens, elle avait appris à être hypocrite en jouant à la guerrière sans pitié devant son père car, sans pitié, Ayame ne l'était pas.

Bien sur, elle était loin de la douce et sensible petite fille sans défense. Son père c'était assuré de détruire ce qui ressemblait à ce traits de caractère chez la jeune Hyuga ! Ayame était particulière. Elle n'a jamais détesté son père si peu aimant, trop autoritaire et quelque peu dictatorial qui l'a empêché d'avoir des amis et de s'amuser normalement quand elle était jeune. Elle ne l'a jamais détesté car la jeune fille sait, elle sait que cet homme l'aime. Elle est tout et rien. Elle se cherche encore car ayant trop obéit aux ordres de son paternel, elle n'a jamais pu vivre comme elle le désirait. Elle ne se connait pas encore alors que tout le monde pense la connaitre. Ayame, c'est une Hyuga, c'est un génie, c'est la fille à papa, c'est l'asociale, c'est la déprimée. Non. Ayame elle est presque tous le contraire. Presque.

Détournant ces yeux du ciel, elle se remit en route. Une petite promenade solitaire lui faisait du bien pour remettre ses esprits en places. Elle se posait toujours beaucoup de question car cette année, elle avait décidée de changer. Elle voulait que les autres détiennent une meilleure opinion sur elle et, son passé ne l'aidait pas. Mais, elle était déterminée et c'était le principale. Quand elle avait quelque chose en tête rien ne pouvait l'arrêter. Ses pensées vagabondèrent d'une idée à une autres, elle ne faisait pas attention à ou elle mettait ses pieds. Après sa balade, il faudra qu'elle aille s'entrainer. Ensuite elle pourrait aller le dire à son père. Par pour faire la gentille petite fifille mais parce qu'elle savait que ça lui faisait plaisir de l'entendre. Son père était vieux et il fallait le ménager.

Au bout d'un moment, elle releva la tête, elle se retrouva dans le cimetière. Elle n'avait pas fait attention à ou elle allait. Son regard fantomatique parcourait le lieu. C'était sombre, c'était sinistre, elle n'aimait pas cette endroit. La mort n'était pas une fascination chez elle, elle préférait les complicités de la vie ! Elle marcha un moment dans les dédales du sinistre cimetière. Pendant un instant elle se demanda si, un jour, ses parents reposeraient dans ce lieu. Viendrait elle déposer des fleurs sur leurs tombes ? Un craquement la fit froncer les sourcils. Elle n'était plus seul ... Elle ne se retourna pas pour autant et attendit en écoutant les pas se rapprochaient.


"Bonjour ... Monsieur."

Lentement, elle dirigea son regard vers la nouvelle arrivante. Elle la considéra un instant de son regard blanc. A qui parlait elle ? Il n'y avait personne d'autre dans le cimetière a part elle. Ayame lui répondit :

"Bonjour."

Elle ne parlait pas souvent et quand c'était le cas c'était toujours pour dire des choses qui avait un rapport avec une mission ou un entrainement. La fille avait du mal la voir.

"Je ne savais pas que ça pouvait porter à confusion mais, je suis une fille."

Elle lui adressa un fin sourire. Elle n'était pas du tout vexé par la maladresse de l'inconnue. Elle attendait une réponse de sa part mais son attention se porta vers quelque chose d'autre. Il n'était plus deux, quelqu'un d'autre venait d'arriver. Ayame haussa les épaule et se reconcentra sur l'inconnue. Elle ne savait pas que les cimetières étaient autant peuplés.